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Assurance emprunteur avec un cancer : quelle solution ?

Assurance emprunteur avec un cancer : quelle solution ?

Être atteint d’un cancer et vouloir financer un projet immobilier constitue souvent une double peine pour un emprunteur. Si d’une part, il doit affronter sa maladie, d’autre part, il fait face aux difficultés d’adhésion à un emprunt immobilier. Effectivement, avant de pouvoir obtenir les fonds, il doit trouver une assurance emprunteur. Or, un risque aggravé de santé constitue un frein à la souscription. Comment faire ?

Le risque aggravé de santé en assurance emprunteur

Afin d’évaluer le montant des primes, les compagnies d’assurance se basent sur un profil standard de façon à pouvoir équilibrer les montants touchés avec les dédommagements octroyés aux assurés. Le calcul s’effectue en fonction des probabilités qu’un sinistre apparaisse durant la période de couverture. Ces profils standard sont à différencier des profils à risque aggravé dont la probabilité de tomber malade, de subir un accident et de se retrouver en incapacité à cause de leurs métiers, de leurs activités sportives ou de leur santé est élevée. Avec ce type de clients, la compagnie d’assurance doit payer des indemnisations plus élevées. C’est pourquoi des conditions particulières ont été établies à l’égard de ce public

Pour les personnes qui souffrent d’un cancer, les chances d’obtenir un prêt immobilier s’avèrent beaucoup plus complexes justement à cause de la difficulté d’accéder à une assurance emprunteur. Non seulement il n’est pas aisé de trouver un assureur acceptant de les couvrir, mais en plus, si elles parviennent à convaincre une compagnie, elles seront impactées par des surprimes. On prend conscience que l’impact d’un cancer sur un emprunt immobilier n’est pas anodin. Or, plus de 400 000 personnes sont diagnostiquées de cette maladie en France. Parmi les plus courantes, on cite entre autres le cancer du sein, le cancer de la peau ainsi que le cancer du côlon.

La convention AERAS pour les emprunteurs malades du cancer

Avoir un cancer a longtemps été un frein à la souscription à un prêt immobilier en France jusqu’en 2007, date de la mise en place de la convention AERAS. Ce dispositif a été instauré dans l’optique de faciliter l’accès à une assurance pour les personnes sujettes à un risque aggravé de santé et qui n’ont pas la possibilité de profiter de conditions standard sur leur contrat. Grâce à lui, les assurés ne sont pas victimes des surprimes appliquées par les assureurs et ne sont pas impactés par les exclusions de garantie. Néanmoins, avant de pouvoir bénéficier de la convention AERAS, il existe des conditions à respecter. Par exemple, l’assuré ne doit pas avoir plus de 70 ans et le montant du crédit emprunté auprès de la banque ne doit pas non plus excéder les 320 000 euros hors prêt relais.

À noter que dans la continuité de la convention AERAS, un droit à l’oubli a également été instauré. Grâce à lui, les anciens malades de cancer n’ont plus besoin d’informer l’assureur de leur passé via le questionnaire médical. Cela leur permet d’obtenir des conditions plus favorables sur le contrat d’assurance. Ce droit à l’oubli est valable si le traitement est achevé depuis plus d’une dizaine d’années ou sinon depuis cinq ans si le cancer est apparu avant les 18 ans de l’emprunteur.

Le questionnaire de santé en assurance emprunteur

Lors de la souscription à une assurance emprunteur, les assurés doivent passer par l’étape fatidique du questionnaire médical. Ce dernier permet à la compagnie de mieux connaître son client en vue de lui fournir une couverture adaptée. Ce formulaire se compose de 14 questions et il est impératif de se montrer le plus transparent possible et de ne pas tenter de cacher éventuellement sa maladie. S’il s’avère que l’assuré a menti dans ce questionnaire de santé, la compagnie est en droit de résilier le contrat et de ne pas prendre en charge le sinistre.

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